En stats, c’est l’écart entre le résultat obtenue et la valeur exacte (erreur), il existe des biais d’échantillonnage, des biais d’observation, ou encore des biais d’estimation. En sociologie, des biais cognitifs (relatifs au fonctionnement de l’esprit humain) ont été identifiés : la gestion et le trie des informations massives de l’environnement est une des particularités de nos esprits.
Par exemple un biais cognitif est un schéma de pensée trompeur et faussement logique. Cette forme de pensée permet à l’individu de porter un jugement, ou de prendre une décision rapidement. Les biais cognitifs influencent quotidiennement nos choix, en particulier lorsqu’il faut gérer une quantité d’informations importantes ou bien que le temps est limité. On peut parler d’une forme de dysfonctionnement dans le raisonnement, ou d’une particularité de personnalité.
Quels biais cognitifs ?
- le biais de confirmation : favoriser les informations qui confirment nos croyances ; => favoriser les personnes/ utilisateurs dans leurs choix favorisent leur sentiment de contrôle.
- le biais d’optimisme : voir uniquement le bon côté des choses ; ou appuyer avec certitude une solution qui parait être adéquat car elle mobilise premièrement le plaisir.
- le biais rétrospectif : rationaliser après coup un événement imprévisible (“Je le savais depuis le début”) ? Associer une action passée par souvenir d’une réponse pouvant s’adapter ou non au contexte actuel.
- le biais de statu quo : résister au changement, préférer l’inertie ; (ou décision stratégique afin d’apaiser les tensions
- le biais de cadrage : être influencé par la forme au détriment du fond ;
- l’effet d’excès de confiance : être trop confiant par rapport à sa réelle maîtrise d’un sujet ; biais émotionnels ?
- le biais d’autorité : considérer qu’une figure d’autorité / chef a toujours raison ; (facilité, système du plaisir, se sentir en confiance) biais émotionnel ?
- le biais d’ancrage : tendance à s’en tenir à la première information. similaire au biais de confiance. Pire ne pas chercher à en dénicher de nouvelles, similaire au biais de confirmation
- Biais d’appartenance : tendance à suivre les décisions du groupe sans les remettre en question
- Biais d’urgence : prendre des décisions hâtives par sentiment de manque de temps
- Biais d’importance : (sociale/groupe) surévaluer un sujet ou une action par rapport à sa valeur propre, son étendue, son ampleur réelle et les bénéfices que peut apporter cette situation.
Exemple : Don’t look up effect (Don’t look up, est un film dystopique et parodique impliquant le message de prévention d’un groupe de scientifique mettant en avant une catastrophe improbable car non identifiée auparavant, à 99% de chance de se produire mais qui n’est pas écouté et tournée en dérision par le gouvernement, ce film engage vers un effet de prise de conscience qui à posteriori montre que le comportement considéré comme standard ou alors anormal mais évitable sur un lapse de temps court, (ici dans la réalisation d’une catastrophe qui a tout de même 1% de chance de ne pas se produire), en connaissance de cause ou non des participants (ici le gouvernement non expert) mais tout de même réalisé (dénie de la catastrophe), prouve par intermédiaire de sa réalisation la démonstration du résultat et des conséquences finales qui auraient pu être évitées (écouter les experts dans l’objectif que la catastrophe ne se produise pas ).
Le DLUE effect (un acronyme drôle inventé par nos soins) est relatif au Barbara Streisand effect qui est un concept inventé pendant la génération dernière décrivant une conséquence inverse à l’objectif premier. Pour l’artiste Barbara Streisand il s’agit du fait d’avoir attirer l’attention en expliquant qu’elle ne souhaitait pas attirer l’attention, malgré un souhait de se soustraire à une audience. Difficile de comprendre se raisonnement non ?
Cet effet prouve qu’attirer l’attention, attire le comportement d’attention, et par extension des conséquences irrationnelles.
- Effet Dunning-Kruger : ne pas correctement savoir mais penser tout de même savoir, car il est logiquement impossible de tout savoir, et il faut premièrement comprendre qu’il est impossible de tout savoir pour ensuite développer son savoir, “masteriser” est une clef de cet effect
- Diderot effect : personnifie l’appartenance ou le souhait d’appartenance à telle ou telle classe sociale
- Aversion à la perte est aussi un effet cognitif très utilisé en marketing et communication (=> Préférer une offre disponible maintenant mais exclusivement proposer sur une période courte incitant à l’achat, on ne veut pas manquer de perdre une occasion; Ou encore proposer un article en réduction au sein d’une stratégie de communication, alors que le prix de cet article n’est pas réellement réduit, mais simplement diffusé sous cette dénomination pour inciter une clientèle à bénéficier d’une réduction. Ces techniques sont évidement tirés de raisonnements rationnels définis après constatation de raisonnement irrationnels à l’achat, et nous vous déconseillons de les mobiliser puisque dans cet exemple, il s’agit de mentir opérationnellement à une clientèle afin de l’inciter à acheter.)
- Ownership mindset : souhait d’être le leader ou de penser comme un leader, relatif au souhait de contrôler, peut aussi être une obsession
- Les habitude de consommation peuvent être des preuves de biais cognitifs encrés ou mener à ces biais de réflexion (boulimie, anorexie)
Certains exemple de biais cognitifs qui n’existent pas : Prenons l’exemple du biais de questionnement, car se poser des questions est utile à la résolution de problème, à la recherche et à l’adoption d’une démarche constructive, on pourrait donc se demander si ne pas se poser de question n’est autre que de la censure par la question « tu te pose trop de questions ». La réalité en est tout autre, se poser des questions et formuler des hypothèses permet d’étendre son jugement et ses voix de développement tout en recherchant par la suite des solutions : une des réponses logique à cette question serait donc “non j’innove”
Autres exemples de comportements humains relatifs au biais cognitifs (faites vos recherches) :
Association : associer deux contextes trop éloignés dans les fonctionnements pour argumenter une décision / cluster / ségrégation
Communautaire : conformation, suivre l’avis du groupe, par désir de ne pas attirer le regard et focaliser ou monopoliser, ou à l’inverse de chercher à plaire, à monopoliser la perception, ou a convaincre sans but
Tendances à la procrastination ou à la dévaluation des tâches
Routine : associer ou assigner une routine fonctionnelle à un workflow adapté à l’ensemble mais qui n’a pas été vérifié ou testé
Croire – savoir – et donc ignorer d’autres solutions
Solution miracle pouvant être considérée comme répliquable à première vue, alors qu’il s’agit d’un contexte précis ou la solution miracle à fonctionné, démontrant la pertinence de la solution miracle aux conditions spécieuse menant au miracle